Les instants que nous vivons, les personnes que nous croisons, les lieux que nous traversons, impriment nos souvenirs. Mais ce passé qui passe, nostalgique ou factuel, subit les affres de la mémoire : il s’altère, se brouille, s’amalgame ou s’évapore.
Les travaux les plus personnels de NEAN s’attachent à cette problématique du temps, à ces petits arrangements avec le roman de nos vies, pour un peu plus de meilleur ou un peu moins de pire.
Les artifices de la mémoire, NEAN les exprime aussi à travers les aberrations chromatiques et les doubles expositions. Des touches virtuelles qui sont comme l’expression de cicatrices démasquées, l’aveu de ce qui résiste à l’effacement, de l’irréductible de nos vies.
Le mur comme support épouse parfaitement ce rapport au temps, avec son vieillissement et sa décrépitude, qui ne sont jamais l’oubli ; ou avec l’amalgame des interventions qui, même sous les strates, garde la trace de leurs présences.
Né en 1991, NEAN vit et travaille à Bruxelles.